7/18/2013

Singulier

C'est très singulier comme milieu, dit l'Etudiante. Vous vous souvenez peut-être de ce courriel que le Sceptique, en son temps, avait envoyé à la Pasteure, courriel resté sans réponse. Il l'interrogeait sur une de ses prédications. On avait, à l'époque, fait la comparaison avec la Psy. La Psy, comme vous le savez, n'est accessible au téléphone qu'une fois toutes les trois semaines, et encore: une demi-heure seulement. Ensuite elle décroche. Bref, je vous raconte. J'avais besoin d'un renseignement, et donc je leur écris: une petite lettre formelle, très polie. Je ne sais trop à qui j'ai eu affaire: au Bedeau, peut-être. Me répondre leur aurait pris 30 secondes. Aucune réponse. Au bout de six semaines je les relance: cinq lignes pour leur dire que ça se fait en principe de répondre aux lettres. Non seulement ils ne se sont pas excusés, mais ils m'ont reproché de les stresser. Absolument. Par parenthèse, ce sont les mêmes, en toute occasion, qui, la larme à l'oeil, t'expliquent que tu dois t'ouvrir aux autres, être à leur écoute, etc. Ce disque vous est connu. Tu as encore de la chance, dit l'Archiviste. Au moins ont-ils répondu à ta deuxième lettre. Moi, même pas. J'en suis maintenant à ma troisième. Devrais-je en écrire une quatrième? Il faut les comprendre, dit l'Ethnologue. Du matin au soir, ils sont en réunion*. C'est ça, aujourd'hui, leur vie. Comment voulez-vous, dans ces conditions, qu'ils trouvent encore le temps de répondre aux lettres (aux vôtres en particulier)?

* Alain Besançon, Problèmes religieux contemporains, Editions de Fallois, 2015, p. 245.