11/27/2021

Boucs émissaires

La guere civile se décline aussi dans leur communication, dit l'Ethnologue. Soit cet édile, il est en charge de la santé publique dans le ... de ... Voilà ce qu'il déclarait l'autre jour à la radio. Il parlait des personnes qui refusent de se faire vacciner : "(Elles) font prendre des risques à toute la société et la prennent en otage", articulait-il. Il n'y a bien sûr ici aucun appel à la haine ou à la discrimination. Aucune mise en place non plus d'un mécanisme s'apparentant, même de loin, à une chasse au bouc émissaire. On sait à quoi servent les boucs émissaires. René Girard le résume en quelques mots: "L'antagonisme de chacun contre chacun fait place à l'union de tous contre un seul" (La violence et le sacré, Grasset, 1974, p. 116). Ce n'est pas du tout ici le sujet. Cet officiel ne cherche pas non plus à rejeter sur d'autres les fautes imputables aux autorités elles-mêmes dans la gestion de la maladie, avec à la clé une situation ne cessant de se dégrader, sans bien sûr que cela ne découle en rien de leur décision, scientifiquement on ne peut mieux étayée, de privilégier la vaccination universelle et à terme obligatoire en tant qu'instrument de lutte contre la maladie. Car, nul ne l'ignore, seules les personnes non-vaccinées sont contaminantes, non les autres. On ne peut pas non plus dire que plus on vaccine les gens plus nécessairement aussi le virus tend à muter et ainsi aussi à se renforcer. C'est absurde. Enfin, les autorités ont eu tout à fait raison ces dernières années de supprimer, comme elles l'ont fait, un certain nombre de lits dans les hôpitaux, histoire de faire des économies. Les vaccins aussi, soit dit en passant, permettent de faire des économies. La preuve. En plus, ils sont complètement sûrs et ne présentent aucun danger. Bref, chacun voit bien qui fait prendre des risques aux autres. Comme aussi qui prend réellement les autres en otage. Qui sont les criminels, les vrais.

11/25/2021

D'opportunité

Imagine qu'on te tire dessus, dit l'Ecolière. Qu'est-ce que tu fais? La question que tu poses est celle de la légitime défense, dit l'Ethnologue. En théorie c'est un droit. Mais ce droit, faut-il le rappeler, n'est que rarement reconnu. Il l'est moins encore quand c'est la police elle-même qui te tire dessus, comme cela se passe maintenant. Là, carrément, tu oublies. Et donc, dit l'Ecolière? Il te faut ici relire Aristote, dit l'Ethnologue: "C'est aux acteurs eux-mêmes qu'il appartient de tenir compte de l'opportunité (kairos), comme c'est aussi le cas pour l'art médical et celui de la navigation" (Ethique à Nicomaque, II, 2, 1104 a 8-9). Le mot important est le mot kairos. Ce n'est pas un problème de droit mais d'opportunité. Il y a ce que tu as le droit de faire et ce qu'il est opportun de faire. Ici, plutôt de ne pas faire. De faire ou de ne pas faire. Cela dépend. Tenir compte de l'opportunité relève de la vertu de prudence. La prudence est la vertu propre du politikos, de l'homme politique. Mais on pourrait être légitimé à penser que le simple citoyen, lui aussi, doit parfois faire preuve de prudence: en particulier lorsque la police se met à lui tirer dessus. On ne peut pas là non plus ne tenir compte que de ce qu'on a le droit ou non de faire. Il faut en plus que s'ouvre, comme on dit, une fenêtre dans ce domaine: une fenêtre d'opportunité, justement. Autre chose encore. Tu auras remarqué qu'il est fait ici référence à l'art médical. La médecine, comme la politique (ou encore la guerre), n'est pas une science mais un art. Ecoute ta voix intérieure.

11/21/2021

Etape par étape

Tu as vu ce qui se passe aux Pays-Bas, dit l'Ecolière? La police en vient maintenant à tirer à balles réelles. Il y aurait pu y avoir des morts. Ils veulent diminuer la population, dit l'Ethnologue. Il est donc normal qu'il y ait des morts. Jusqu'où iront-ils, dit l'Ecolière? Ils ont une feuille de route, dit l'Ethnologue. Ils font donc ce qu'on leur dit de faire: tranquillement, étape par étape. Certains croient qu'en se mettant en travers, on pourrait les freiner, voire les arrêter. C'est une erreur. Si tu leur fais obstacle, ils t'écrasent, c'est tout. On approche gentiment maintenant du moment où ils décréteront la vaccination obligatoire. Personne n'imagine que cela puisse se faire sans un certain nombre de bras cassés, d'épaules luxées, etc. Ils procéderont ensuite à des rafles. D'honnêtes citoyens leur téléphoneront pour leur signaler la présence de suspects non-vaccinés dans l'immeuble d'en face. Etc. Jusqu'où iront-ils, me demandes-tu. La question n'a pas de sens. C'est une colonne en marche, ils vont donc toujours plus loin. Il se pourrait certes qu'il leur arrive un jour un accident : mais on ne parle pas de ça. Tiens, regarde, ça se passe en ... Oui tout à fait: ce sont des ... de ... Ils en ont construit un ou deux ces derniers temps. Au cas où. En ..., mais aussi au ... En Europe, je pense, ils n'auront même pas besoin d'en construire, ils réutiliseront les anciens.