J'insiste sur la marche à pied, parce que c'est le mode de déplacement basique, dit l'Auteur. Quand tout le reste disparaît, il te reste encore ça, la marche à pied. Dois-je ici préciser que les dirigeants en sont complètement conscients. C'est pourquoi j'ai parlé ici du loup. Avant d'être une icône écologiste, le loup est un instrument de contrôle social (1). Il en va de même des petits chéris (2), tu vois de qui je parle. Entre les gardes mobiles d'un côté, les loups et les petits chéris de l'autre, la marge de manoeuvre s'amoindrit singulièrement. Si Rousseau voulait aujourd'hui se rendre de Paris à Montmorency, il n'échapperait pas à la nécessité de prendre, comme tout le monde, une carte Navigo, permettant ainsi aux autorités de le suivre à la trace dans tous ses déplacements. On l'obligerait aussi à acheter un téléphone portable, deux précautions valent mieux qu'une. Enfin, s'il le voulait, il pourrait très bien faire l'acquisition d'une voiture, on l'y encouragerait même plutôt: les routes, comme on le sait, sont particulièrement sécurisées (3). Ceci dans un premier temps. Plus tard, dans un second, les gens n'auront même plus le droit, sauf autorisation spéciale, de quitter leur lieu de résidence (ville d'abord, puis quartier, enfin pâté de maisons). Pour éviter qu'ils ne le fassent quand même, ils seront tous équipés d'un bracelet électronique.
(1) Voir "Aucune victime", 17 décembre 2011.
(2) Voir "Petits chéris", 30 avril 2011.
(3) Voir "Salon de l'auto", 8 mars 2007.