C'est être très bête, ou alors très naïf, que de crier, comme le font certains: "Les gendarmes avec nous" (1), dit l'Ethnologue. Les gendarmes sont d'abord avec le pouvoir. Ils ont été dressés à ça, et en plus sont payés pour ça. Ils n'ont aucun état d'âme. En cette matière-là comme en d'autres, les analyses arendtiennes conservent toute leur pertinence. Les ... ne sont quand même pas des ..., dit la Poire. Non bien sûr, dit l'Ethnologue. Pour la même raison il est stupide de dire que la police protège les personnes et les biens. Elle ne protège en réalité qu'une chose: les dirigeants. N'en attends donc rien, il n'y a rien à en attendre. Sauf qu'ils ne se conduisent pas toujours comme on l'a vu ces derniers jours, dit le Collégien. Parfois même, au contraire, ils se montrent particulièrement accommodants. Ils ferment les yeux sur beaucoup de choses. Ce sont leurs "petits chéris", dit l'Avocate: les petits chéris du pouvoir. Tu ne voudrais quand même pas qu'ils gazent les petits chéris du pouvoir.
(1) Le Monde, 17 avril 2013.