Tiens, ils viennent de braquer une banque, dit l'Ethnologue. En Suisse, comme il se doit. Ah bon, dit le Visiteur: et ça s'est passé comment? Ils disposaient d'une taupe, dit l'Ethnologue: un informaticien. Au jour J, des officiers du service action* ont débarqué sur place. Montant du butin: 4,5 milliards d'euros. Pas mal, dit le Visiteur. Et si je puis me permettre: ils vont en faire quoi de cet argent? Il leur faut acheter la paix sociale, dit l'Ethnologue. Enfin, ce qu'ils appellent la paix sociale. La paix ... en fait. En clair, répondre aux exigences de leurs "petits chéris"**. Rappelez-vous ce qui s'est passé en 2005. Ils ne voudraient pas que ça se répète. Car, cette fois, ce serait à une beaucoup plus grande échelle. Pour le coup, les Américains se verraient peut-être obligés d'intervenir. D'autres actions sont-elles encore en préparation, dit le Visiteur? La Suisse n'est pas la Nouvelle Zélande***, dit l'Ethnologue. C'est sensiblement moins loin. Ils économisent ainsi des nuits d'hôtel. En outre, la Suisse fait partie de l'espace Schengen. Les frontières sont ouvertes.
* Le Monde, 28 janvier 2014.
** Voir "Les petits chéris", 30 avril 2011.
*** Le 10 juillet 1985, des agents de la DGSE déposèrent des charges explosives sur le Rainbow Warrior, un bateau de l'organisation écologiste Greenpeace, alors amarré à Auckland (Nouvelle Zélande). L'explosion fit un mort.