C'est vrai qu'on assiste aujourd'hui à des choses qu'on aurait eu peine, il y a quelques années encore, à seulement imaginer, dit l'Avocate (1). Exemple, cette arrestation. En même temps, elles ne viennent pas de rien. Il faut savoir que les procédures en matière de gestion des crises et de maintien de l'ordre sont aujourd'hui pensées et planifiées à l'échelle de l'OTAN. On ne va pas ici s'étendre sur la criminalité policière, c'est un chapitre en soi, mais on insistera en revanche sur le fait qu'elle n'épargne aujourd'hui aucun pays. L'Ecolière fait allusion aux portes que l'on fracture au moment des arrestations. Le concept en remonte à l'époque de la dictature de Pinochet, dans les années 70 du siècle dernier. Il a ensuite été théorisé par les Américains, à l'occasion de la guerre en Irak. Ce sont des techniques d'intimidation, toutes les polices occidentales y ont aujourd'hui recours. La peur c'est le pouvoir. Il en va de même des actes de maltraitance que rapporte l'Ecolière. Il ne faut pas dire que les responsables de tels actes (le procureur et ses sbires) ignorent ce qu'ils font: ils le savent au contraire très bien. Ils ont même suivi des séminaires à ce sujet. D'une manière générale, chacun voit bien à quoi, aujourd'hui, sert la police, quelle est sa raison d'être. Elle ne sert pas à combattre les délinquants, mais bien les non-délinquants. C'est à cela même qu'elle est aujourd'hui dressée, j'allais dire instruite. C'est un instrument de pouvoir, rien d'autre.
(1) Réédition modifiée d'un texte en date du 17 décembre 2019.