2/07/2019

Tranquillité

Tiens, puisqu'on en parle, dit le Visiteur. Quelque chose interpelle: la tranquillité actuelle des banlieues. Là, rien ne bouge. Le calme plat. Etrange, ne trouvez-vous pas? Bon, c'est comme ça. Encore une coïncidence. Quoi? Que dites-vous? Répétez, je n'ai pas bien compris. Des consignes? C'est bien ce que vous dites? Venues de ... ? Vous rêvez, mon cher. Dites tout de suite, pendant qu'on y est, qu'en contrepartie... Remarquez, beaucoup de gens le disent. Ils disent même qu'un jour ou l'autre (oh, pas maintenant, bien sûr: un peu plus tard), les dirigeants pourraient être amené à armer les banlieues. Les effectifs de la police se montent aujourd'hui à 80'000 hommes. Avec 80'000 hommes, on tient plus ou moins encore le pays. Plus ou moins. Sauf que la fatigue commence à se faire sentir. Il n'est pas sûr que ces personnels, même militarisés (la police, en 2019, est très largement militarisée: c'est une force armée à part entière), résistent longtemps encore aux contraintes qui leur sont aujourd'hui imposées. Quelques semaines encore, et l'on pourrait assister à un début de débandade. On n'aurait d'autre choix alors  que de faire appel à des renforts extérieurs (UE, OTAN, ONU), mais aussi, pourquoi pas, intérieurs. Les banlieues, comme ultime rempart. Ultime ligne de défense.