7/06/2017

A la pelle

Effectivement, cela donne à penser, dit l'Ethnologue. Mais ce n'est pas le seul exemple. Dans le style, on est plutôt bien servi aujourd'hui. On ne reviendra pas ici sur l'affaire Polanski*. Cinquante ans ou presque après les faits, les Américains continuent à réclamer son extradition. C'est complètement dément, quand on y réfléchit. Ou encore l'affaire Assange: ce lanceur d'alerte réfugié depuis maintenant 5 (cinq) ans à l'ambassade équatorienne à Londres, avec des policiers tout autour pour veiller à ce qu'il ne mette pas le nez dehors, sans quoi on le coffre. Des histoires comme ça, on en a à la pelle. Tout récemment encore, en France, un autonomiste breton s'est fait condamner à six ans de prison pour délit d'opinion. Il est vrai qu'il avait récusé le juge. Plutôt que de purger sa peine, il a préféré s'exiler au Japon. Ou encore ces touristes qui se font arrêter dans les aéroports états-uniens parce qu'ils ont la mauvaise idée de commenter les questions auxquelles on leur demande de répondre (du genre: si vous venez aux Etats-Unis, est-ce dans le but d'y commettre un attentat?). En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils se retrouvent dans une prison HS, privés de tout contact avec l'extérieur. Au passage, on leur fait une injection (de quoi, on ne le leur dit pas). Les Américains passent leur temps à stigmatiser le régime nord-coréen, qui n'est certes pas beau à voir, mais sous plus d'un aspect, il faut le dire, leur propre régime à eux n'a rien à lui envier. En fait, c'est pareil.

* Voir 10/10 et 11/10 2009.