3/12/2017

Enseignement

On entend souvent dire que les médias dominants auraient fait leur temps, dit l'Auditrice. Voyez le Brexit, l'élection de Trump aux Etats-Unis (qu'ils essayèrent d'empêcher), certains scrutins populaires en Suisse, etc. Personne ne croit plus à ce qu'ils racontent. Leur propagande tourne de plus en plus à vide. Etc. Mais les contre-exemples ne manquent pas. Soit ce type. Tout le monde pensait que ce serait lui le prochain président. Lui-même, au demeurant, le croit encore (peut-être). Sauf que, dans la vie, on est amené à faire des choix. On ne peut pas vouloir tout et son contraire. Apparemment, il ne le savait pas. Par ses déclarations, au reste mesurées, sur la Russie*, l'..., etc., il s'est, sans doute sans le vouloir, mis à dos les dirigeants. On peut toujours le faire. Ce n'est pas en soi un problème. Mais il ne faut pas alors vouloir devenir président. C'est ou l'un ou l'autre. Les médias, en lien, il est vrai, avec la justice, ancilla principis, ont donc été amenés à s'occuper de lui. Le résultat est là. Moi dont c'est le métier (en même temps que le très grand plaisir, comme vous le savez) d'écouter la radio, je puis en témoigner: ce fut, plusieurs semaines durant, en continu, sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et cela continue. On ne résiste pas à ça. Les médias officiels restent donc une force avec laquelle on est obligé encore de compter. On les croyait morts, ils sont toujours bien vivants. Le grand enseignement de cette campagne, en fait, il est là.

* Le Monde, 21 septembre 2013, p. 9.