11/07/2016

C'est pas son truc

J'ai écouté hier le culte à la radio, dit l'Auditrice. Je comprends mieux maintenant ce que veut dire l'Ethnologue, quand il dit que les églises, aujourd'hui, sont promises à une fin prochaine. Le plus impressionnant encore, c'est le zèle qu'elles-mêmes mettent à accélérer encore le rythme. On a d'abord eu droit à du Gospel. En soi, déjà, un bon accélérateur. Puis l'un des deux pasteurs a dit (car ils étaient deux, un homme et une femme): "Les conventions, on s'en balance". On s'en balance, soit. Mais par quoi, alors, les remplacera-t-on ? Si je vous réponds: par un certain nombre de clichés, de redites usées et d'idées toutes faites, vous ne serez, je pense, pas outre mesure surpris. J'ai relevé en particulier cette perle (ça, c'est la femme): grâce à Internet, a-t-elle articulé, les gens savent aujourd'hui beaucoup plus de choses que n'en savaient leurs parents. C'est vrai que quand on écoute un peu les gens autour de soi (dans la rue, au boulot, etc.), on est frappé par l'étendue de leurs connaissances. Ne parlons pas même de la richesse de leur conversation. La même en a appelé ensuite à l'ouverture: il faut s'ouvrir aux "nouvelles spiritualités", a-t-elle proclamé: danse, yoga, soufisme, etc. Ils disaient déjà ça en mai 68. Bref, je pense, ça va maintenant aller très vite. A un moment donné, l'un des deux a lâché (l'homme, je crois): "Les raccourcis, c'est pas son truc, à Jésus". A lui en revanche, oui, je pense. Un raccourci vers la fin.