Les dirigeants sont très inquiets, dit l'Etudiante. Plusieurs milliers de petits chéris* ont quitté ces derniers temps l'Europe pour rejoindre les rangs de l'EIIL au Moyen-Orient. Sans le savoir, ils s'exposent ainsi à de grands risques. Les dirigeants n'en dorment plus. C'est vrai qu'en Irak et en Syrie, l'environnement n'est pas exactement ce qu'il y a de plus favorable à l'épanouissement personnel de jeunes encore en construction, dit l'Avocate. Il est certainement mieux pour nos enfants d'avoir affaire aux policiers de la BAC qu'aux Peshmergas kurdes, sans même parler des Pasdarans, les gardiens de la Révolution iranienne. Oui, on en rencontre aujourd'hui quelques-uns en Irak. Ils combattent aux côtés des Kurdes. Dis-moi un peu: aimerais-tu tellement tomber entre les mains des Pasdarans? Pauvres petits chéris. En tout état de cause, me semble-t-il, les petits chéris devraient comprendre qu'ils sont plus utiles ici même en Europe qu'en Irak et en Syrie, dit l'Ethnologue. Là-bas, comme vous le savez, il y a déjà beaucoup de monde: l'armée turque, la CIA, etc. Ils ne sont donc pas vraiment indispensables. Ici, en revanche, oui. On a vraiment besoin d'eux: dans les quartiers, le RER, certaines barres d'immeubles, etc. On, je veux dire les dirigeants. Les dirigeants comptent beaucoup sur eux. C'est la même besogne que là-bas, mais à moindres frais.
* Voir "Les petits chéris", 30 avril 2011.