Tiens, un article du Métaphysicien, dit le Cuisinier. Le sujet en est la non-pensée. Contrairement à d'autres, qui associent la non-pensée à la pensée unique, le Métaphysicien la met, lui, en rapport avec le "pluralisme". Un peu de pluralisme, soit. Mais point trop n'en faut, n'est-ce pas. Exemple, on en est venu ces derniers temps à critiquer l'industrie alimentaire. On ferait mieux de s'occuper des "terribles conditions de vie dans les camps de réfugiés en Syrie". Voilà ce qui s'appellerait penser. Mais justement on ne le veut pas. Il trouve cela "suspect". Etc. Au passage, le Métaphysicien relève que la liberté de l'information s'est aujourd'hui affranchie de toute espèce d'entrave: "Il n'y a plus ni comité central, ni orientation autoritaire des nouvelles". Aucun dogme non plus, bien entendu. Voyez le Journal: quel "foisonnement d'opinions" (sic). Et l'Emission: je ne vous dis pas. Etc. Soit, dit l'Etudiante. Mais là encore on peut se poser la question: croit-il réellement à ce qu'il raconte? Les sentiments que l'on feint, on finit par les avoir, dit l'Ethnologue.