Il faut approfondir le problème, dit l'Auteur. Les églises ont autrefois été le cocon du christianisme, son enveloppe protectrice. Elles lui ont ainsi permis de croître et de se développer. Cette époque est aujourd'hui révolue. La chenille christianisme est entre-temps devenue papillon. Le christianisme vit désormais de sa vie propre, indépendante de celle des églises. Il ne faudrait pas en conclure que les églises vont forcément mourir: dans l'immédiat au moins, je pense, non. Mais ce découplage les oblige aujourd'hui à se trouver de nouvelles raisons d'être. L'église catholique, par exemple, s'est recyclée dans la défense de la famille, la "morale naturelle", etc. C'est complètement extérieur au christianisme, mais comme, justement, les églises n'ont elles-mêmes plus grand chose à voir avec le christianisme (l'épisode auquel tu te réfères le montre assez), c'est sans importance. Les protestants, je ne sais pas trop. Ou je me trompe fort, ou ils disparaîtront plus vite encore que l'église catholique. Et le christianisme lui-même, qu'est-il devenu, demanda le Collégien? Schématiquement, dit l'Auteur, l'avenir du christianisme se joue aujourd'hui principalement sur l'aptitude de la société civile à défendre et à faire respecter les principes sur lesquels, en théorie tout au moins, elle repose (autonomie individuelle, droits de la personne, laïcité, etc.). Car, pour l'essentiel, ils coïncident avec les valeurs chrétiennes.