2/26/2010
Police
Intéressant comme émission, dit l'Auditrice (France Inter, 26 février 2010). Ils ont abordé le problème des gardes à vue: tu sais, ces arrestations abusives, pour ne pas dire complètement illégales, qui font que les gens disparaissent vingt-quatre heures durant, à l'initiative de la police. Rien qu'en 2009, leur nombre s'est élevé à 900'000. 900'000, soit dit en passant, c'est plus d'un pour cent de la population française. Souvent même pour un rien. Mettons que tu traverses la rue en dehors des lignes jaunes. Des agents passent par là, ils peuvent très bien te demander de les suivre. Allez, pas de discussion, vous vous expliquerez au commissariat. Là, ils te prennent ton ADN. Il faut en revenir aux fondamentaux dit l'Ethnologue. La police n'est ni de droite ni de gauche. Elle n'est que ce qu'elle est et a toujours été: la police. On est au-delà aussi de la distinction entre démocratie et totalitarisme. Relis Orwell. Troisièmement, comme je te l'ai plusieurs fois déjà expliqué, la police ne s'intéresse pas d'abord aux délinquants, mais aux non-délinquants. C'est le fait même que tu n'aies commis aucun délit qui te désigne, à leurs yeux, comme suspect. Le reste est anecdotique.