11/02/2008

"Trip to Asia"

C'est un très beau film, dit la Barbouilleuse (Trip to Asia: The Quest for Harmony, de Thomas Grube). On se dit en le voyant: ce serait ça la solution. La solution à quoi, dit le Sceptique? A tous nos problèmes, dit la Barbouilleuse: ceux, justement, que nous ne parvenons pas à résoudre. Précise un peu, dit le Sceptique. C'est un documentaire, dit la Barbouilleuse: un documentaire sur la Philharmonie de Berlin. Le film suit les musiciens dans une de leurs tournées à l'étranger, ici en Extrême Orient (Chine, Corée, Taiwan, Japon). Le chef est anglais, mais baragouine un peu d'allemand. Les répétitions se font dans les deux langues: allemand et anglais. L'orchestre lui-même est cosmopolite: beaucoup d'Allemands, bien sûr, mais aussi des Britanniques, des Italiens, des Français, etc. Une particularité, le chef est élu par les musiciens. Bien sûr, comme en tout collectif, il y a parfois des tensions, mais plutôt moins ici qu'ailleurs. Moins qu'ailleurs, car les musiciens se transcendent eux-mêmes dans la musique. Ils se pensent eux-mêmes comme étant à son service. Autant dire que la Philharmonie ne fait pas que produire de l'harmonie: elle-même est harmonie, harmonie des coeurs, en l'occurrence. Qui plus est, le public lui-même participe de cette harmonie (par effet d'imprégnation). C'est une Philharmonie en plus grand. La société dans son ensemble n'est pas un simple orchestre, dit le Sceptique.