7/22/2007

La charia

Dieu merci, il n'y a plus aujourd'hui de charia en Occident, dit le Cuisinier. Il y en a eu une peut-être dans le passé, mais maintenant c'est fini, il n'y en a plus. Il faut y voir une influence chrétienne. Le christianisme, en son acception authentique, ignore toute espèce de charia. Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, dit l'Evangile. Il y a aussi cette scène où le Christ refuse de s'impliquer dans une histoire d'héritage. Le philosophe Rémi Brague commente ainsi ce texte: "Les règlements interhumains ne seront pas chargés du poids de l'Absolu, mais laissés au soin des hommes. L'Absolu ne portera que sur l'exigence morale, qui devra normer toutes les règles juridiques" (Europe, la voie romaine, Folio Essais, 2007, p. 202). Les normer, mais rien d'autre. C'est un cadre, tout au plus. Ce qu'il y a l'intérieur du cadre, ça dépend de toi. C'est de ta responsabilité propre. Je ne le conteste pas, dit l'Ethnologue. Mais tu as plein de gens aujourd'hui qui en rêvent, de la charia. Ils ne rêvent même que de ça. Ecoute un peu l'Activiste, l'Apparatchik, Très-dans-la-ligne, etc. Ce n'est pas pour rien qu'ils fraternisent, comme ils le font, avec le Frère. Vraiment, ça les attire. Ne leur parle pas en revanche du christianisme. Leurs compagnes, il est vrai, maîtresses ou concubines, ne portent pas encore le voile, mais, un jour ou l'autre, tu verras, très spontanément, elles y viendront. Je les imagine même très bien avec une burka (tu sais, avec la grille d'entrée). Eux-mêmes, de leur côté, se laisseront pousser la barbe. L'islam est la religion naturelle de l'homme, de l'homme en tant qu'être naturel, veux-je dire.