(1) Ainsi parlait Zarathoustra, I, "De la nouvelle idole", trad. Maurice de Gandillac, Gallimard, 1971.
5/31/2020
Magnanimité
Dans leur magnanimité, les autorités ont donné leur feu vert à la réouverture des lieux de culte, dit l'Avocate. A certaines conditions, il est vrai. Ainsi, les fidèles devront déposer leurs noms et numéros de téléphone à l'entrée. C'est certainement une chose que je vais faire. Vous ne voulez pas rendre à César ce qui est à César, dit la Poire? Les églises ont derrière elles deux mille ans d'obéissance passive et inconditionnelle à l'Etat et à ses représentants, dit l'Avocate. Il est donc normal qu'elles le fassent. Les églises font ce qu'elles veulent. Je ne suis pas les églises. En ces temps de pandémie, nous devons tous faire preuve de responsabilité et de civisme, dit la Poire. Vous n'écoutez pas la radio? Voici une citation de Nietzsche, dit l'Avocate. Elle est tirée du Zarathoustra: "Quoi qu'il dise il ment, et quoi qu'il ait, il l'a volé" (1). Nietzsche parle ici de l'Etat. Il le définit donc comme menteur et voleur. On dirait aujourd'hui: super-menteur et super-voleur. Quand cet Etat super-voleur et menteur, foncièrement, en fait, ..., en guerre, depuis des décennies, contre sa propre population (on vient de le vérifier encore), me demande de faire ceci ou cela, par principe je ne le fais pas. Ou si je le fais, ce n'est que contrainte et forcée. C'est mon interprétation à moi du civisme. En plus, mon numéro de téléphone n'appartient pas à César. Vous vous devez de respecter les autorités, dit la Poire. Là, c'est raté, dit l'Avocate.
(1) Ainsi parlait Zarathoustra, I, "De la nouvelle idole", trad. Maurice de Gandillac, Gallimard, 1971.
(1) Ainsi parlait Zarathoustra, I, "De la nouvelle idole", trad. Maurice de Gandillac, Gallimard, 1971.