5/24/2017

Récréation

Bon, dit l'Ethnologue, mettons-nous à leur place. Ce sont des êtres sensibles. D'abord le Brexit, ensuite l'élection américaine: ils sont encore sous le choc. En plus, ils ont été cueillis à froid. Ils ne s'y attendaient pas. Bref, à un moment donné, ils se sont dit: stop. Trop c'est trop. Le droit à la légitime défense n'a pas été inventé pour rien. Donc voilà. Nous avons déjà parlé de ce pauvre ..., qui, en 2013, avait dit que la Russie de Poutine n'était pas exactement ce que les médias officiels disaient qu'elle était. Vous avez vu ce qui lui est arrivé*. En Suisse aussi, la situation a subi une saine clarification. Devinez de qui je parle. Ce type, il faut le dire, leur posait depuis longtemps déjà de gros problèmes. N'avait-il pas, en 2009,  soutenu une initiative ...phobe, initiative, hélas, plébiscitée par 58 % des gens**? Une agence de voyages spécialisée dans les cas difficiles s'est tout particulièrement occupée de lui: oh, juste le temps nécessaire. Pas plus. Ils ont un peu aussi bourré les urnes, mais c'est un détail***. Bref, la récréation est finie. On vient de parler de Trump. Il a peut-être gagné l'élection, mais nul n'imagine un seul instant qu'il terminera son mandat. On ne résiste pas aux services spéciaux. On peut, certes, leur résister, ce n'est pas en soi un problème. Mais on n'est alors ni ministre, ni président. On fait autre chose.

* Voir "Enseignement", 12 mars 2017.      
** Voir "42 %", 30 novembre 2009.
*** Voir "Deux précautions", 25 mars 2017.