Certains disent que les gens se révolteront, dit l'Ethnologue. Personnellement je n'en crois rien. Quand vous avez acquis un comportement de gnou, il peut vous arriver n'importe quoi, vous garderez un comportement de gnou. Le cas-limite serait celui où les Princes-esclaves européens* (l'Invité, la Carpe, Mme ..., etc.), en viendraient à réquisitionner les logements vides, en attendant les autres, ceux qu'ils considéreraient comme insuffisamment occupés: maisons familiales, appartements, etc. A ce moment-là, peut-être, les gnous cesseront-ils d'avoir un comportement de gnou. Je ne sais pas. Les gens ont parfois des réactions imprévisibles. Les gens ont surtout peur, dit l'Auditrice. Vous avez vu le Journal. On ne peut plus aujourd'hui simplement parler de censure, de désinformation, etc. Cela va beaucoup plus loin. Les dirigeants ont compris qu'ils étaient à bout touchant, dit l'Ethnologue. Et donc ils mettent le paquet. L'intimidation fait partie du dispositif. Comme aussi la manipulation de masse. Il y a quand même aussi des voix discordantes, dit l'Auditrice. Ainsi, cette déclaration du premier ministre hongrois: "Aujourd'hui nous parlons de centaines de milliers, l'an prochain nous discuterons de millions et, d'un seul coup, nous nous retrouverons en minorité sur notre propre continent"**. Il prend des risques en disant ce qu'il vient de dire. Un anti-gnou, dit l'Ethnologue.
* Voir "Quelque part", 2 juillet 2013.
** Le Figaro, 5 septembre 2015.