11/22/2023

Disparaîtra

D'un côté, donc, le Sud global, de l'autre l'Etat total, dit l'Ecolière. N'échappera-t-on à la submersion par le premier qu'en se laissant phagocyter par le second? Jusqu'ici l'Etat total a toujours été un fidèle soutien du Sud global, dit l'Ethnologue. L'Etat total est tout à fait pour la submersion. Non seulement il ne fait rien pour l'empêcher mais il s'emploie autant que possible à la favoriser. Il l'utilise pour se renforcer lui-même en tant qu'Etat total, pour devenir plus total encore qu'il ne l'est déjà. On retrouve tout cela dans le wokisme. Ce n'est donc pas ou la submersion ou l'Etat total. Pas plus que la question n'est de savoir s'il y a lieu de s'allier à la ... contre les petits chéris (par peur des coups de couteau) ou aux petits chéris contre la ... (par peur des LBD). Tu dois te battre sur les deux fronts. Ou ne pas te battre du tout, c'est aussi une possibilité. La non-bataille est peut-être encore la meilleure solution (à court terme au moins). Tu te préserves ainsi toi-même. Cela demande il est vrai un certain entraînement. L'Etat total fait partie du Nord global, dit l'Ecolière. Il est peut-être très pour la submersion, mais que se passera-t-il lorsqu'il se verra lui-même menacé de submersion? Car cela ne saurait tarder. Rien, dit, l'Ethnologue. Tout simplement il disparaîtra. Et le Sud global, dit l'Ecolière? Il prendra la place, dit l'Ethnologue.

10/15/2023

L'autre partie

Pour l'essentiel, ce que vous dites est juste, dit le Visiteur. Vous citez Clausewitz, l'invasion qui suscite la défense. La défense, dites-vous, est aujourd'hui inexistante. Mais il faut aller plus loin. Vous parlez de la faiblesse de l'Etat, ce dernier ne protégeant plus personne de rien. L'Etat est peut-être faible, mais comme vous le reconnaissez vous-même, pas si faible non plus qu'on pourrait le croire. Vous évoquez les LBD, mais il n'y a pas que les LBD. Tout le monde, aujourd'hui, est fiché, tracé, profilé. On ne peut pas faire un pas sans que l'Etat n'en soit aussitôt informé. Etc. Ce n'est pas particulièrement un signe de faiblesse. Vous savez bien par ailleurs que dans certains domaines les autorités ne laissent rien passer. Pour le dire autrement encore, une chose est la faiblesse, autre chose la faiblesse feinte. Je fais semblant d'être faible, et donc je laisse faire, en veillant juste à ce que personne ne fasse obstacle à ce qu'on laisse faire. Mais ça, y faire obstacle, je peux très bien le faire. Etc. C'est l'autre partie du tableau. Il y a quelques semaines, en ..., une personne a attaqué l'Etat en justice pour lui demander des réparations après la mort d'un proche tué dans un attentat. Beaucoup disent que si l'Etat faisait correctement son travail, il n'y aurait pas d'attentats. Ils ont bien sûr tort, ils ne savent ce qu'ils disent. Et je ne parle même pas du contexte général, celui qui s'est créé au fil des décennies et qui, justement, n'aurait pas pu se créer sans l'aide directe des dirigeants. Ce sont eux, en fait, qui l'ont créé: le sachant et le voulant. Et ça continue, dit l'Avocate.

10/13/2023

Asymétrie

Les gens pensent que tout cela est loin, dit le Double: sauf que le proche et le lointain ont aujourd'hui tendance à se téléscoper. Ils vivent aussi dans le mythe selon lequel les autorités les protégeraient contre toute espèce d'ennemi aussi bien interne qu'externe. Tant qu'ils ne se heurteront pas eux-mêmes à la réalité, ils continueront à le croire. D'une manière générale, on part de l'idée selon laquelle l'Etat serait fort, alors que les groupes armés non étatiques qui le combattent seraient faibles. C'était peut-être le cas autrefois, mais cette époque est révolue. L'asymétrie s'est en fait retournée. Il n'y a que très peu d'Etats aujourd'hui en Europe qui disposent encore d'une armée digne de ce nom. Ils sont aussi préparés à faire la guerre que leurs systèmes de soins et de santé l'étaient, il y a trois ans, à se confronter au Covid-19. Vous oubliez la police, dira-t-on. Oui, il y a la police. Elle est peut-être apte à gazer et/ou éborgner des manifestants pacifiques dans la rue, c'est une chose. Quant à faire échec aux groupes armés en question, c'est une autre affaire. C'est ce qui a fini quand même par apparaître. L'insécurité relève, si l'on veut de la guerre, mais d'une guerre qu'il faut alors considérer comme étant à sens unique, autrement dit pas vraiment de la guerre: au moins si l'on admet, avec Clausewitz, que "la guerre ne commence pas avant que l'invasion ait suscité la défense". Car, en l'espèce, la défense est inexistante. Concrètement, n'importe quoi peut arriver à n'importe qui n'importe quand n'importe où. Le problème a été abordé dans un certain nombre de romans d'anticipation (Jean Rollin, Laurent Obertone, Franck Poupart, etc.). Sauf que la fiction est ici rattrapée par la réalité, certains diront même: dépassée.

10/11/2023

Inimaginable

Tout ce qui vient de se passer là-bas serait bien sûr inimaginable ici, dit l'Ecolière. Vous connaissez les dirigeants. Ils attachent la plus grande importance aux problèmes de sécurité, prennent également très au sérieux leur mission de protection de la population. De toutes les manières, on est dans deux mondes diférents. Ne me dites quand même pas que le 93 aurait certains points communs avec la ... de ... Ce ne sont pas les mêmes populations. Elles fonctionnent également tout autrement. On l'a bien vu en juin dernier quand elles ont fait irruption dans les centres-villes en pillant et vandalisant les commerces et les écoles. Parler de haine à leur propos serait très excessif. Quelle haine, au nom du ciel? On ne voit d'ailleurs pas pourquoi ils nous haïraient. Ces gens ne nous veulent que du bien. On entend souvent dire qu'ils possèdent des armes en grand nombre, armes dissimulées dans des caves ou des appartements, en prévision du jour J. On peut tout imaginer. Moi, je n'imagine rien. Je regarde le rapport de forces. En ..., nul ne doute de la supériorité de l'armée ... sur l'ensemble de ses ennemis. Mais qu'est-ce que l'armée ... à côté de notre propre armée à nous (il est vrai squelettique, mais quelle importance)? Sans compter la Dégéèci, qui nous suit en permanence sur Internet. Et bien sûr aussi la Bake. Non, vraiment, je ne vois aucune raison particulière de s'alarmer. Penser un seul instant que Paris pourrait être le théâtre de scènes comparables à celles qui se sont déroulées là-bas n'est guère raisonnable. Je parle de Paris, parce que Paris est à côté du 93. Mais quantité d'autres endroits pourraient être mentionnés. Je ne vais pas ici tous les citer.

10/04/2023

Contrepartie

Quand on voit ce qui se passe (dans les prétoires, mais pas seulement), on ne peut que souhaiter la victoire de ..., dit le Nourrisson. Et le plus vite sera le mieux. Elle ne résoudrait rien, dit l'Avocate. Ils vont sans doute perdre cette guerre, effectivement c'est ce qu'on peut prévoir. En fait, ils l'ont déjà perdue. L'intendance, tout simplement, ne suit plus. Pour autant, il n'y a pas grand chose à en attendre, au moins au plan interne. Au contraire même, plutôt. Car, comme souvent dans ces cas-là, ils se retourneront contre leurs propres populations. Ils se vengeront sur elles de leurs déboires à l'extérieur. De nouvelles lois anti-haine seront votées, ils décréteront l'état de siège, etc. A ce moment-là, crois-moi bien, les procès pour l'exemple appartiendront déjà au passé. Quand ce général-président dit qu'il veut ouvrir des camps d'internement pour les ressortissants russes vivant en Europe (on en parlait ici même il y a quelques semaines), ce ne sont pas des paroles en l'air. De tels plans existent déjà, avec les ressortissants russes en ligne de mire, d'une part, mais pas seulement. Sauf que, pour l'instant encore, ils ne se sont pas concrétisés. Ils dorment dans les tiroirs. En tout état de cause, ils le disent eux-mêmes: le "Woke", c'est encore insuffisant. Ils veulent aller plus loin encore. Et c'est ce qui va se passer. En règle générale, les dictateurs annoncent à l'avance ce qu'ils vont faire.

10/03/2023

Globalisation

Ici même, comme tu le sais, ils contrôlent plus ou moins tout, dit l'Avocate : médias, justice, partis politiques, etc. Au moindre écart, ils déboulent en force, toutes sirènes hurlantes. Sauf qu'à l'ère de la globalisation, tu ne peux pas te limiter à ça: tout contrôler ici même. Ici même, c'est insuffisant: il te faut tout contrôler ailleurs aussi. C'est plus difficile. Personnellement, comme tu le sais, je ne suis pas particulièrement adepte de la globalisation. Mais je reconnais que dans le cas présent elle a plutôt rendu service. Pouvaient-ils seulement imaginer, ces apparatchiks, qu'à dix mille kilomètres de là, quelqu'un prêterait la moindre attention à leur pseudo-procès pour l'exemple ? Et pas n'importe qui. Ils l'ont donc pris en pleine figure. Quant aux exécutants eux-mêmes, ils se retrouvent aujourd'hui tout nus. Ils pensaient que cela passerait comme une lettre à la poste, que, comme d'habitude, tout le monde s'écraserait piteusement, etc. Or ce calcul s'est révélé faux. On pourrait ici reprendre la métaphore stendhalienne du coup de pistolet dans une salle de concert. En lieu et place du beau concert unanimiste auquel ils s'attendaient, quelqu'un a tiré un coup de pistolet. La salle a donc été évacuée. Bien sûr aussi la police secrète d'Etat a ouvert une enquête.

8/15/2023

Disparu

Où sont les pacifistes d'antan, dit le Nostalgique ? Ils étaient des milliers, souvent même des dizaines de milliers à défiler autrefois dans les rues : en Allemagne, en Suisse, etc. Ils protestaient en particulier contre le danger de guerre nucléaire. Les partis de gauche se mobilisaient, c'était aussi le cas des églises. Tout cela, aujourd'hui, a disparu: alors même que le danger en question, lui, non seulement n'a pas disparu, mais s'est au contraire singulièrement accru. C'est pour le moins paradoxal. Là vous vous trompez, dit l'Avocate. Les pacifistes sont toujours bien présents. Simplement, avec le temps, ils se sont transformés en ardents bellicistes. Regardez les ... ... Ce sont d'anciens pacifistes, mais ils mettent aujourd'hui la pression pour accélérer les envois d'armes à l'Ukraine. Ou encore les ... ... On en entendait un éructer l'autre jour à la radio. Il demandait un nouveau paquet de sanctions illégales contre les oligarques russes. La bave lui coulait sous le menton. Eux veulent vraiment la guerre. Sauf, encore une fois, que, dans une vie antérieure, ils brandissaient des pancartes sur lesquelles il était écrit : Besser rot als tot (plutôt rouge que mort). Bref, à ce plan-là aussi, les anciennes frontières s'effacent; les contraires passent l'un dans l'autre. Tout cela est très orwellien. C'est la guerre des pacifistes. La guerre, c'est la paix, la liberté la dictature, etc.

7/27/2023

Pianotent

Après tu t'adaptes, dit l'Avocate. Contrairement à ce que disent les gens, ce n'est pas si compliqué. Il faut simplement faire preuve d'un peu de bon sens. Le bon sens, il est vrai, n'est pas forcément la chose du monde la mieux partagée. C'est ce que je me dis parfois en regardant mes contemporains. Tous pianotent sur leur portable. C'est leur affaire, je ne m'en mêle pas. Sauf qu'en principe, si tu es raisonnable, tu apprends à te passer de portable. Tu l'emmènes encore moins avec toi dans tes promenades. Il y a des limites à l'inconscience. D'une manière générale, évite de raconter ta vie sur Internet. Le risque zéro n'existe pas. Mais il y a le plus et le moins. Et encore: les choses qu'il t'arrive peut-être de faire, arrange-toi pour les faire toute seule. Le plus tu les fais seule, le mieux tu te portes. Cela relève de l'autodéfense. Et si malgré tout ils débarquent, dit l'Ecolière ? Suis l'exemple de Chateaubriand, dit l'Avocate. Il raconte ça dans ses Mémoires. Un jour il fut mis en garde à vue, c'était sous la monarchie de Juillet. Il ne répondit à aucune de leurs questions. Votre pouvoir est illégitime, leur dit-il. Ne va évidemment pas leur dire ça, même si c'est la vérité. Mais pour le reste, il a eu le bon réflexe: se taire. Tu te tais et ne réponds à aucune de leurs questions. Sauf erreur, c'est ce que fit aussi Jésus devant Hérode: il garda le silence. Tu ne signes naturellement rien non plus.

7/25/2023

Dans le vide

Regarde, dit l'Ecolière, c'est une de tes consoeurs. La Dégéèci lui a rendu une petite visite. Elle raconte ce qui lui est arrivé, comment ça s'est passé: irruption aux aurores, techniques d'humiliation, etc. Tout cela dans l'indifférence générale, sans que personne n'élève la moindre protestation. Ses propres protestations à elle se sont perdues dans le vide. C'est quoi la Dégéèci, dit le Nourrisson? On pourrait répondre : la ... plus le numérique, dit l'Avocate. A l'époque, en effet, le numérique n'existait pas encore. C'est effectivement un plus. D'après ta consoeur, "nous vivons aujourd'hui dans le cadre d'un régime manifestement totalitaire", dit l'Ecolière. Ce n'est pas spécifique à la France, dit l'Avocate. Regarde un peu ce qui se passe dans les pays voisins: Suisse, Allemagne, etc. La France est peut-être à la pointe de cette évolution, mais il y a une feuille de route: elle s'impose à tout le monde. Les ... veillent au grain. Arendt parle de la banalité du mal, dit le Nourrisson. C'est quoi la banalité du mal ? Ce sont des hommes ordinaires, dit l'Avocate. Et bien sûr aussi désormais des femmes. Ils obéissent aux ordres, font ce qu'on leur dit de faire. Ils savent que ce qu'ils font est mal (et en tout état de cause contraire à la constitution), mais font semblant de ne pas le savoir. Je résume. Certains étaient encagoulés, dit l'Ecolière. Ils aiment bien aussi faire peur (et se faire peur), dit l'Avocate. C'est un air qu'ils se donnent. Mais ils ne jouent pas. Il faut les prendre au sérieux. C'est-à-dire, dit l'Ecolière? Il faut toujours partir de la réalité, dit l'Avocate. La criminalité d'Etat n'est pas un vain mot.

7/01/2023

Les choses sérieuses

Ils pillent les magasins, ciblent les mairies et les écoles, etc., en revanche ils ne s'en prennent que rarement aux domiciles privés, dit l'Ecolière. Tu expliques ça comment? Ils veillent à ne pas dépasser certaines limites, dit l'Ethnologue. Au fil des ans, ils ont déjà obtenu pas mal de choses. Ils augmentent donc un peu la pression, mais sans plus. Cela fait partie de la négociation. C'est une démonstration de force. Seul problème, les caisses de l'Etat aujourd'hui sont vides. La guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie sont passées par là. La dette publique en France vient de franchir la barre des 3000 (trois mille) milliards d'euros. Je ne sais pas si tu te rends compte. Les taux ont par ailleurs tendance à monter. Etc. A partir de là, plusieurs scénarios sont possibles: 1) L'Etat trouve quand même l'argent nécessaire. On ne sait trop comment, mais il le trouve. Les petits chéris regagnent leurs enclaves. C'est reparti pour un tour. 2) Il ne le trouve pas. En contrepartie, il régularise tous les clandestins. De nouvelles lois anti-haine sont votées, assorties de procédures accélérées. Les pillages régressent légèrement. 3) La négociation est rompue. Appartements et maisons privés sont pillés, avant d'être incendiés. Les agressions de personnes isolées se multiplient dans les villes. La chasse aux ... est ouverte. La police débordée se replie sur ses casernes. Etc. A ce moment-là les choses sérieuses commencent. Comme tu le relèves très bien, on n'en est pas encore là aujourd'hui.

6/24/2023

Angle mort

A ton avis, c'en est un, dit l'Ecolière? On a plusieurs fois déjà abordé le problème, dit l'Ethnologue. Tu n'accèdes pas à ce genre de poste sans avoir passé un certain nombre de tests. Il y a quelques exceptions, mais elles se comptent sur les doigts d'une main. Sauf que ce n'est pas écrit sur leur visage. Prenons ces camps pour Japonais ou Américano-japonais. Très peu de gens sont au courant de ces choses. En soi déjà c'est intéressant. En plus, comme tu le vois, il est sans état d'âme. Pour lui, la déportation est un instrument de pouvoir parmi d'autres. Certains naissent comme ça, d'autres, en revanche, ont besoin d'un petit accompagnement. Le problème doit donc être pris à l'envers: qu'est-ce qui pourrait te faire penser que ce n'en est pas un? On ne parle que rarement de ces choses, dit l'Ecolière. Même en privé. Tiens donc, dit l'Ethnologue. S'il n'y avait que les médias officiels, je comprendrais, dit l'Ecolière. Mais il n'y a pas que les médias officiels. Certains quand même en parlent, dit l'Ethnologue: le Carré, par exemple, en plusieurs de ses romans. Ou encore Polanski (The Ghost Writer). Mais ce que tu dis est vrai. C'est l'angle mort de la politique européenne. On parle de tout sauf de ça. C'est comme si cela n'existait pas. C'est d'ailleurs peut-être le cas: cela n'existe pas. Ce que raconte Polanski dans son film n'est que pure fiction. Rien, en fait, n'existe. Les prisons secrètes de la CIA elles aussi relèvent de la fiction. Et bien sûr le complexe militaro-industriel américain. Arrêtons donc de nous fatiguer l'esprit avec ces choses qui n'existent pas et qui surtout n'éclairent rien, n'expliquent rien.

6/22/2023

Déjà maintenant

Chacun y met un peu du sien, dit l'Ecolière. C'est au tour maintenant du président de la ... (au passage, un ancien général de l'OTAN). Il veut mettre tous les Russes vivant en Occident sous surveillance policière. Il cite en exemple les camps où furent déportés les résidents japonais ou d'origine japonaise aux Etats-Unis entre 1942 et 1945. On pourrait aussi citer le camp de Gurs, en France, dit l'Ethnologue. Tu as certainement entendu parler du camp de Gurs. Non? Renseigne-toi. Et après, dit l'Ecolière? Après, c'est déjà maintenant, dit l'Ethnologue. En ..., par exemple, si tu as le malheur de critiquer l'élargissement à l'Est de OTAN, les livraisons d'armes à l'Ukraine, d'autres choses encore de ce genre, ils débarquent au petit matin. Quelque part c'est normal dit l'Ecolière. On est en guerre. Il est normal qu'on arrête tous les opposants. Sauf, très souvent, qu'ils ne se contentent pas de les arrêter, dit l'Ethnologue. La preuve. Parfois aussi, comme tu le sais, il y a des voitures qui explosent. Ne me dis quand même pas que ce sont des initiatives individuelles. Moralité, dit l'Ecolière? En 14, quelques jours avant le déclenchement de la guerre, Jaurès fut assassiné en plein Paris, dit l'Ethnologue. On lui reprochait ses positions pacifistes. L'écrivain Romain Rolland s'exila quant à lui en Suisse. Il n'a d'ailleurs pas été le seul à le faire. Tu peux aussi rester sur place. Pourquoi non. Mais cela demande une certaine préparation.