4/28/2020

Préparation

Résumons-nous donc, dit l'Ecolière. Quand ils disent qu'ils luttent contre le ..., personne, évidemment, ne les croit un seul instant. On sait depuis longtemps que c'est l'inverse exactement qui est vrai. Ils font tout leur possible pour le soutenir et l'aider à se développer. C'est peut-être même eux qui l'ont créé. Je ne dirais pas qu'il en va ici de même. Assurément ils luttent, ça c'est sûr. Le soin tout particulier qu'ils mettent à protéger la population contre l'utilisation inconsidérée de l'hydroxychloroquine en est un exemple. Mais non le seul. On a beaucoup parlé ici même de leur impréparation. Elle est indiscutable. Mais il faut être prudent. A un certain niveau d'impréparation, il est difficile encore de parler d'impréparation. Tant d'impréparation exige au contraire une grande préparation. On peut raisonner de même à propos du déconfinement. Certains, le professeur Raoult notamment (il commence à nous agacer sérieusement, celui-là), prétendent que la pandémie est en train de s'arrêter. A l'évidence, il ne sait pas de quoi il parle. Ces épidémies, en fait, ne s'arrêtent jamais. Nous nous devons donc de rester vigilants. Il ne faudrait pas par ailleurs que les gens reprennent trop vite leurs vieilles habitudes: s'éloigner de plus de 100 km de chez eux, par exemple. Ou se promener le week-end en forêt. La santé d'abord. Avec ou sans Rivotril, 60 % des PME sont aujourd'hui passées de vie à trépas: pensons aux 40 % restants. Etc. Bref, nous ne voulons pas toujours ce que nous donnons l'impression de faire, ni ne faisons ce que nous donnons l'impression de vouloir. C'est ce que j'entends par préparation. Croyez-moi, cette pandémie est loin encore d'être terminée. C'est au moins mon impression.




4/20/2020

Société totale

Ce qui se passe aujourd'hui est d'une bien plus grande importance que le 11 septembre, dit l'Avocate. Sauf que c'est le même paradigme. Les lois antiterroristes avaient pour but la création d'un Etat total. En grande partie, c'est maintenant chose faite. Mais les dirigeants n'entendent pas en rester là. Ils veulent aller plus loin encore. L'Etat total c'est bien. Mais au-delà de l'Etat total, il y a la société totale. Une définition possible de l'Etat total est de dire qu'il donne tous les pouvoirs à la police. La police fait ce que bon lui semble, elle fonctionne en roue libre. Voilà l'Etat total. La société totale, c'est autre chose encore. L'objectif, en l'espèce, est une refonte complète du mode et des habitudes de vie. L'actuelle pandémie en offre l'opportunité. On profite du choc ainsi créé (une divine surprise) pour avancer un peu plus encore dans la voie de l'Etat total, mais surtout pour jeter les bases de la société totale. Des pans entiers de l'économie sont d'ores et déjà passés à la trappe (en certains pays, jusqu'à 50-60 % des PME). On crée ainsi les conditions de possibilité idéales d'une nouvelle société: la société totale, justement. Ubérisation du travail, télémédecine, école numérique, "homme augmenté", certificat de santé, confinement-déconfinement, application de tracking, euthanasie, revenu unique de base: telles en sont les caractéristiques. Avec cette pandémie, les gens se voient par ailleurs condamnés à l'isolement. On pourrait ici citer Aristote et ce qu'il dit de la tyrannie. Pour le tyran, explique-t-il, rien n'importe tant que de séparer les individus les uns des autres. Ils ne doivent pas se parler ni avoir de contacts entre eux. Grâce à la pandémie, cela cesse d'être un souci.

(1) Voir "Aller et venir", 21 mars 2020.


4/15/2020

Retournement

Comme on le relevait il y a quelques mois (1), la France est divisée en trois parties, dit l'Ethnologue: 1) la suprasociété et son bras armé policier (100'000 hommes, quand même); 2) la France périphérique; 3) les banlieues sécessionnistes. On peut à partir de là poser le problème de la guerre. Quand l'Administrateur direct dit: "Nous sommes en guerre", la guerre à laquelle, consciemment ou non, il se réfère est évidemment sa propre guerre à lui, celle que lui-même et la suprasociété qu'il représente livrent à la France périphérique. Avec la pandémie actuelle et les mesures extrêmes dont elle a été le prétexte, cette guerre, effectivement, est entrée en une phase nouvelle: peut-être même sa phase terminale. C'est une guerre totale, qui plus est d'une particulière férocité. Le décret du 28 mars dernier en offre un exemple privilégié (2). L'Etat tue et ne s'en cache pas. On ne peut pas dire non plus qu'ils encourage beaucoup les gens à se soigner. Regardez ce qui se passe avec l'hydroxychloroquine. Guerre totale, donc, mais qui, significativement, s'arrête à la porte des banlieues. On ne touche pas aux banlieues sécessionnistes. On est même aux petits soins avec elles. En contrepartie, celles-ci rendent à la suprasociété un certain nombre de services. Lesquels au juste, nous en avons souvent parlé ici même. En ce sens, il faut le reconnaître, l'avenir de la France périphérique apparaît assez sombre. On ne voit qu'une issue possible pour elle: un éventuel retournement d'alliance. Si les banlieues sécessionnistes étaient entrées en ... lors des récentes manifestations de Gilets jaunes, il n'est pas absolument sûr que l'Administrateur direct serait encore là pour nous expliquer le monde.

(1) Voir "En trois parties", 24 novembre 2018.
(2) Voir "Décret", 4 avril 2020.




4/04/2020

Décret

Quand ils disent qu'ils manquent d'appareils, on les croit sans peine, dit le Cuisinier. Ils manquent d'appareils, mais aussi de masques, de gants, de tests : de tout, en fait. Après, comme le relève l'économiste Gaël Giraud (1), il ne faut pas s'étonner s'il y a des morts. Tout se paye. Sauf qu'on ne sait jamais d'avance qui mourra ou ne mourra pas. Aujourd'hui même, à la radio suisse (2), un médecin a dit que des discussions ont lieu tous les jours sur la question de savoir qui a droit ou non aux soins intensifs. Tous les jours : autrement dit, on n'a pas attendu cette épidémie pour les avoir. Mais elle les ravive. J'aime le mot discussion. Certains seront entubés, d'autres non. Ils en discutent donc, comme c'est mignon, et à un moment donné, on peut au moins l'imaginer, passent au vote. Zinoviev a intitulé l'un de ses livres, Le communisme comme réalité. On a aujourd'hui les droits de l'homme comme réalité. Le mieux encore, c'est quand la loi s'en mêle, dit l'Avocate. En France, un décret du 28 mars dernier autorise désormais l'injection du Rivotril à certains patients atteints du Coronavirus, ceux en charge palliative. Il ne l'impose pas, remarquez: il ne fait que l'autoriser. On respecte les croyances et convictions de chacun. C'est une possibilité, rien d'autre. C'est vrai qu'ils n'aiment pas trop se mettre dans l'illégalité, dit l'Ethnologue. Lorsqu'ils font quelque chose d'illégal, très vite ils le légalisent. C'est un trait d'époque. Pensez aux lois antiterroristes. Ils sont ainsi sûrs de ne rien faire d'illégal. En l'espèce, ils ... ... ... ... ... C'était autrefois illégal, ce ne l'est plus aujourd'hui. C'est au contraire tout à fait légal. Ils ont changé la loi. Il n'y a rien au-dessus de la loi, dit la Poire. La loi c'est la loi. Nous sommes dans un Etat de droit.

(1) RT France, dans l'émission "Interdit interdire", 24 mars 2020.
(2) 4 avril 2020, vers 12h45.




4/02/2020

En retrait

C'est effectivement un coup d'Etat, dit le Colonel (1). Mais un coup d'Etat mondial. Je crois qu'on peut le qualifier ainsi. Dans quel but, avec quels objectifs, c'est assez évident. Beaucoup en appellent à la ... Vous connaissez ma position. Il faut toujours tenir compte du rapport de forces. On est en présence d'un rouleau compresseur, il broie tout sur son passage. Autant en être conscient. Ces gens sont sans surmoi, en témoignent les violences qu'ils s'autorisent au quotidien (violences, à vrai dire, inimaginables: il faudra bien un jour en dresser le bilan). Restez donc en retrait, ne prenez pas de risques inutiles. Privilégiez votre santé, protégez-vous. Ces conseils étaient déjà valables hier et avant-hier, ils le sont à plus forte raison encore aujourd'hui. Cela étant, tout passe, tout coule. Pensez au régime soviétique à la fin des années 80. Ou en remontant un peu plus haut encore dans le temps, à la dictature argentine (non, bien sûr, on ne peut pas comparer. Je ne le fais pas, d'ailleurs). Qui aurait pensé, en 1976, date de son instauration, qu'elle disparaîtrait sept ans à peine plus tard, à la suite de la guerre des Malouines? Ce sont deux exemples, mais on pourrait en citer d'autres. Votre impuissance, aujourd'hui, est totale. Tout ce que vous ferez ou tenterez de faire se retournera contre vous. Il faut le savoir. Mais c'est ce qui se passe maintenant. Vous ne savez pas de quoi demain sera fait.

(1) Voir "Aller et venir", 21 mars 2020.


4/01/2020

A quoi s'attendre?

Rien, bien évidemment, ne sera plus jamais comme avant, dit le Visiteur. Un autre monde est en train de naître, très différent du précédent. Voyez ces queues à la poste ou devant les magasins d'alimentation. Elles ne pourront, à l'avenir, que s'allonger indéfiniment. Qui plus est, ce basculement s'est fait très vite: en moins de temps, à vrai dire, qu'il n'en fallait pour le décréter. C'est sans précédent. Au-delà, à quoi s'attendre ? On l'entrevoit sans peine. On vous prendra tout, vos comptes seront bloqués. Le cash sera supprimé, tous vos payements s'effectueront par puce RFID. D'où le passage prochain à la 6G, qui contribuera un peu plus encore à affaiblir vos défenses immunitaires. L'accès aux forêts et d'une manière générale à la campagne et à la montagne vous sera interdit. Vous aurez encore le droit de vous promener, mais uniquement sur quelques chemins prévus à cet effet. Vous devrez chaque fois vous annoncer à la police, en indiquant l'heure de votre retour. Des contrôles seront effectués à l'aide de drones et de caméras-vidéos. Vous devrez obligatoirement être muni d'un passeport intérieur et le présenter à toute réquisition des forces de l'ordre. Pour le reste, vous n'aurez pas le droit de sortir de votre quartier. Votre logement, s'il est jugé sous-utilisé, sera réquisitionné au profit de ... ou de ... d'... Etc. A partir de là, deux possibilités : soit, comme jusqu'ici, continuer à vous laisser faire, en quel cas la condition d'esclave n'aura plus pour vous le moindre secret, soit faire preuve d'inventivité.