8/31/2018

S'il vous plaît

C'était tout à l'heure sur ..., dit l'Avocate. On demande à une universitaire, spécialiste de l'Allemagne, ce qu'elle pense de la révolte anti-... dans les Länder de l'ex-Allemagne de l'Est. Elle dit d'abord quelque chose de juste, à savoir que les réactions là-bas sont les mêmes que dans d'autres pays de l'ancien bloc de l'Est. On lui demande ensuite: à quoi doit-on s'attendre désormais? La voix de la journaliste se fait tremblante, on sent l'angoisse qui la tenaille. Réponse de la spécialiste: il faudrait envoyer là-bas "plus de police". Etrange, cette fascination de certains universitaires pour la police et les solutions policières. D'autant que Mme .., autre spécialiste estampillée, en a envoyé là-bas déjà pas mal, de police. Pas mal, mais pas assez encore. Il faudrait en envoyer davantage encore. Mme ..., s'il vous plaît, encore un effort. S'il vous plaît. On vous en supplie. On parlait en début d'année de la Stasi, l'ancienne police politique de l'Allemagne de l'Est*. Aucun rapport naturellement. Tu veux dire que la Stasi, aujourd'hui, est à l'Ouest et la liberté à l'Est, dit le Nourrisson? La Stasi, aujourd'hui, est partout, dit l'Avocate: à l'Est comme à l'Ouest, au Nord, au Sud, etc. C'est quoi, par exemple, la Dégéèci? Comment ça, dit la Poire? Et la liberté, dit le Nourrisson? Elle est où, la liberté? En 1989, la Stasi n'a pas pu empêcher la chute du régime, dit l'Avocate.

* Cf. "Dans le temps", 9 janvier 2018.




8/17/2018

Se déchirent

Les féministes, aujourd'hui, se déchirent entre elles, dit l'Avocate. Faut-il ou non parler des agressions dont sont victimes les femmes de la part de ... ? Il y a les pour et les contre. Les pour disent qu'ils ne faut pas céder à "l'angélisme", les contre qu'il ne faut pas faire le jeu des ... Le problème est mal posé. Ces idéologues raisonnent comme si seules les femmes étaient victimes d'agressions de la part de ... En réalité c'est tout le monde: les hommes comme les femmes. Sans doute, même, davantage encore les hommes que les femmes. Mais personne ne s'en soucie. Il peut leur arriver n'importe quoi, je parle des hommes: se faire tabasser, voler, insulter, humilier, tuer, c'est comme si cela n'existait pas. Sauf, bien sûr, s'ils se défendent. Là, on les traite de criminels. On pourrait aussi parler des enfants. Qui parle des agressions dont sont victimes les enfants ..., les nôtres, dans les cours d'écoles et même en dehors, de la part de ... ? Donc je veux bien qu'on parle de ces agressions, c'est bien d'en parler. Mais, d'une part, il faut élargir la perspective, traiter du phénomène dans son ensemble, d'autre part ne pas se tromper dans l'interprétation. On parle de "sexisme", cela n'a évidemment rien à voir avec le "sexisme". L'incrimination "sexiste" joue ici le rôle d'écran de fumée. Si des femmes se font aujourd'hui, comme, effectivement, c'est le cas, massacrer dans la rue, ce n'est pas en tant que femmes, mais en tant que femmes ... et ... C'est ça la réalité.


8/15/2018

S'arrêter là

C'était aujourd'hui même sur ..., dit le Collégien. La radio du service public. A un moment donné, l'un des activistes présent a dit: "Imaginez un peu, ces populations vont doubler deux fois d'ici 2100. Nous devons prendre nos responsabilités". Il n'a pas précisé ce qu'il voulait dire exactement par: prendre nos responsabilités. Mais ce n'était pas vraiment nécessaire. Donc voilà. En certaines régions déjà surpeuplées de la planète, les gens ont des familles de 8-10-12 enfants, parfois même davantage encore. Ils ne savent ni comment ils vont les nourrir, encore moins les éduquer, leur trouver plus tard un emploi, etc. Mais ça ne fait rien. Ils continuent. Les autres sont là pour "prendre leurs responsabilités". Tu sais que quand tu causes en public, ta marge de manoeuvre est étroite, dit l'Auditrice. Sur certains sujets, elle l'est même tellement qu'elle se réduit à une seule et unique possibilité: la boucler. Tu peux aussi, il est vrai, aligner un certain nombre de niaiseries. La preuve. Ce n'est pas nous qui en paieront le prix, mais nos enfants et petit-enfants. D'une manière générale, sur ce genre de questions (et d'autres connexes), il y a un tel écart entre ce que tu es autorisé à dire et la réalité que le mieux encore, effectivement, est de ne rien dire. Autrement, tu en prends pour trente ans. Donc, nous aussi, on va s'arrêter là.