Y penser toujours, n'en parler jamais, dit le Visiteur. Beaucoup de gens, bien sûr, y pensent. Mais en parler… Cela dépend, dit l'Avocate. Ici même, bien sûr, personne ne se risquerait seulement à aborder le sujet. Vous avez raison. Ailleurs, il en va différemment. Tenez: "Un projet de loi, qui doit être voté prochainement, prévoit que l'armée pourra être affectée à la protection de la frontière et qu'elle pourra même ouvrir le feu si nécessaire"*. Si vous le voulez, je vous relis la phrase. Bon, ce n'est ni la Carpe, ni Mme Merkel, c'est un peu plus à l'Est. Mais pas tellement quand même. Je ne voudrais pas dire de bêtises, dit l'Ecolière: mais ne sont-ce pas les mêmes, il y a une soixantaine d'années, qui s'étaient révoltés contre l'armée rouge? A l'époque, elle occupait la moitié de l'Europe. Attention, dit la Poire, l'armée rouge est une chose, l'… une autre. L'… est une ... de paix. En prime, il faut le dire, ils s'expriment plutôt bien, dit le Cuisinier: "Nous défendons deux mille ans de souveraineté"*. Comparez avec les autres, ces apprentis-dhimmis, baissant leur froc devant les ... Comment parlez-vous, dit la Poire. Pas devant moi, s'il vous plaît. Il y en avait un, l'autre jour, à l'Emission, dit l'Auditrice. Un capitaine de corvette, je crois. Très content de lui-même, comme il se doit. Il racontait ses hauts-faits en Méditerranée. Une sous-cheffe, en pâmoison, lui tenait le crachoir. C'est quoi une corvette, dit l'Ecolière? Leur point d'honneur spirituel, dit l'Ethnologue.
* Le Figaro, 15 septembre 2015.