L'un des éléments de la surveillance technologique, branche elle-même du contrôle social généralisé, est la géo-localisation, dit le Colonel. Les dirigeants veulent pouvoir te suivre à la trace dans tous tes déplacements, savoir exactement où tu te trouves, etc. Le portable, comme tu le sais, leur en donne déjà la possibilité*. Mais il y a aussi la carte Navigo dans le métro parisien. Elle aussi leur permet de te suivre à la trace. Justement, la carte Navigo fait aujourd'hui des émules. Ainsi, en Suisse, dès l'été 2015, les abonnements actuels de train seront remplacés par une carte à puce, carte qu'il faudra présenter au contrôleur (lui-même équipé d'un lecteur) lors de son passage. Ce système, très coûteux, et en plus peu pratique (le temps de contrôle va sensiblement s'allonger), n'en est pas moins présenté comme une "priorité" par les autorités. Demande-toi pourquoi. Donc, que faire? Tu peux évidemment choisir de te passer d'abonnement. Ainsi, chaque fois que tu prendras le train, tu achèteras un billet à l'automate. Les billets simples, pour l'instant encore, restent anonymes. C'est envisageable, sauf que tu te rends aussitôt suspect aux yeux des autorités. Tu ne fais pas comme tout le monde. Ce que je préconiserais plutôt, c'est de ne rien changer à tes habitudes. Tu fais comme si de rien n'était, tu continues à utiliser ton abonnement, mais lorsque tu as quelque chose d'important à faire, venir me voir par exemple, tu prends un billet à l'automate. La carte à puce, à partir de là, joue le rôle d'écran de fumée. Ils sont pris à leur propre piège.
*Voir "Portable", 3 juillet 2014.