Certains disent que si le terrorisme n'existait pas, il faudrait l'inventer, dit l'Ethnologue. On pense évidemment aux lois antiterroristes. Le terrorisme, cette divine surprise. Et la crise climatique? Elle existe, on ne dira pas ici le contraire. Mais c'est un bon prétexte aussi pour faire avaler aux gens toutes sortes de médecines qu'on aurait peine, autrement, à leur faire avaler: de nouvelles taxes, par exemple. Les deux choses sont vraies: elle existe, d'une part, et c'est un bon prétexte de l'autre. On pourrait aussi parler des partis écologistes. A nous les places. Après, l'a-t-on inventée? Inventée, peut-être pas. Mais que fait-on pour la combattre? De sérieux, j'entends? Remarquez, on aurait intérêt. Tous les clignotants sont au rouge. Sauf qu'on n'en prend pas tellement le chemin. Jamais on n'a consommé autant de pétrole qu'aujourd'hui. Et la demande ne cesse de croître (au mépris, soit dit en passant, des engagements interétatiques: Kyoto, Paris, etc.). Bref, ce qui intéresse d'abord et avant tout le pouvoir, c'est le pouvoir. Le pouvoir c'est la fin, le reste le moyen. Qui croit un seul instant que le régime actuel combat le terrorisme? Il dit qu'il le combat. Comme il dit qu'il combat le réchauffement climatique. Ce sont de grands discours, en veux-tu, en voilà. Et de toute manière, pourquoi le combattrait-il? De nombreux Etats, et non des moindres, lui apportent aujourd'hui un soutien actif (à peine dissimulé, d'ailleurs). Irait-on jusqu'à dire qu'ils ne savent ce qu'ils font?