2/06/2019
Etablir un rapport de force
Si, avec certains, on peut plus ou moins tout se permettre, ce n'est pas exactement le cas avec d'autres, dit le Visiteur. Prenez les petits chéris. Je parle des petits chéris, mais ma remarque a bien sûr une portée générale. Imaginez ce qui se passerait si, ce qu'à dieu ne plaise, l'un d'eux se voyait malencontreusement éborgné, estropié ou mutilé, à la suite d'un tir LBD (accidentel, bien sûr). Juste imaginez. Non, vous n'imaginez pas. Ce n'est même pas imaginable. En moins de temps qu'il n'en faudrait pour le dire, ce serait l'embrasement général. Des villes entières entreraient en insurrection. Sans compter les condamnations internationales (ONU, OTAN, UE, etc.). Le risque, pour un petit chéri, de se retrouver éborgné, estropié ou mutilé se réduit donc à peu de chose. Pas question ici d'utiliser des LBD ou des grenades explosives. La police mise au contraire sur la désescalade. Elle évite également tout contact. On l'a vu par exemple en 2005, lors des émeutes raciales en banlieue parisienne. Ce précédent est encore dans toutes les mémoires. Où voulez-vous en venir, dit la Poire? On peut très bien échapper aux violences policières, dit le Visiteur. Ce n'est pas en soi un problème. Mais pour cela, il faut établir un rapport de force. Les donneurs d'ordre, comme, malheureusement, beaucoup de monde à notre époque, ne comprennent que la force.