10/18/2018

Même pas

Lorsqu'on parle du régime actuel, un mot s'impose presque forcément, dit l'Avocate: celui de  démocrature. C'est une dictature, mais camouflée en démocratie. Camouflée? En fait, même pas. Il y a un mois, des juges avaient décidé de soumettre à un examen psychiatrique la responsable du principal parti d'opposition (l'ancien FN). Cela renvoie aux belles années de l'ère soviétique, lorsque les dissidents étaient internés dans des asiles psychiatriques. Et maintenant, la France insoumise, autre parti d'opposition. Des centaines de policiers surarmés débarquent au petit matin dans des domiciles privés aux quatre coins du pays pour y saisir des téléphones portables et des ordinateurs. Ils arrêtent également des personnes, se livrent à des actes de violence, etc. En l'espèce, c'est la Turquie d'Erdogan qui pourrait servir de point de comparaison. De tels épisodes interrogent sur le rôle actuel de la police secrète d'Etat dans le fonctionnement d'ensemble du régime. Simple hasard ou non, vous aurez remarqué qu'à l'occasion du dernier remaniement, le responsable de la Dégéèci a été promu à un poste gouvernemental: vice-ministre de l'Intérieur. C'est juste une observation. En régime d'administration directe (Direct Rule), la police secrète d'Etat devient l'organe le plus important. Elle se situe tout au haut de la pyramide, chapeaute le tout. Voir aussi l'affaire Benalla.