9/06/2017

Contribuer à

Les églises protestantes, en ..., se vident inexorablement, mais il existe encore des facultés de théologie, dit l'Etudiante. L'une d'elles propose dès ce mois-ci une formation continue aux futurs imams du pays. Je dis bien: imams. Certains se demanderont si c'est bien le rôle d'une faculté de théologie protestante de contribuer à l'islamisation en cours de l'Europe. La réponse est claire: oui, tel est bien son rôle. Le responsable du programme, un professeur d'éthique, le confirme: "Notre rôle à l'université n'est pas du tout de plaider pour le christianisme"*. Il dit la réalité. Et de poursuivre: "A peu près toutes les sciences ainsi que la philosophie nous ont été transmises par les musulmans". C'est historiquement faux, mais chacun sait que c'est ce qu'il faut dire aujourd'hui pour se faire bien voir. "Intégrer cette religion à l'université est la meilleure manière de penser sa complexité", dit-il encore. Sa complexité. On s'accorde, en règle générale, à considérer qu'une des raisons, et non des moindres, de l'attrait qu'exerce aujourd'hui l'islam sur certaines catégories d'individus est justement, au contraire, son extrême simplicité. C'est le christianisme qui est complexe, assurément pas l'islam. On pourrait se demander d'ailleurs si l'islam est bien une "religion". L'islam est d'abord un système de contrainte (charia), système incluant un rapport particulier au sang versé (djihad). Le sentiment qu'il inspire est très normalement et légitimement la peur, le rejet. Mais cela peut aussi être l'envoûtement, l'hypnose, un irrésistible désir de soumission, en fait de collaboration (les précédents, on le sait, ne manquent pas). C'est ce qu'on constate en l'occurrence.

* Réformés (Lausanne), septembre 2017, p. 23. Cf. aussi Slobodan Despot, "Soumission à la genevoise", Antipresse, No 92 (sur Internet).