L'ère des princes-esclaves* est aujourd'hui close, dit le Visiteur. Un nouveau régime se met en place, celui de l'administration directe (Direct Rule). C'est le sens de l'élection actuelle. En même temps, on est passé à la vitesse supérieure. D'ici cinq ans au plus, un certain nombre de choses devront être réglées. On est au-delà ici de la droite et de la gauche. C'était déjà le cas auparavant, mais maintenant c'est officiel. Il reste un peu de gauche encore à l'extrême gauche (et à l'extrême droite), de droite à l'extrême droite (et à l'extrême gauche). Mais un peu seulement. Ce sont de vieilles choses, reléguées, encore une fois, à la marge. Avec le temps, elles disparaîtront. Des législatives sont prévues pour le mois prochain: on peut raisonnablement penser que ce seront les dernières. Des élections, pourquoi faire? En marche n'est pas exactement déjà le parti unique, mais il a tout à fait vocation à le devenir. Le dialogue démocratique se limitera dès lors à des échanges entre les diverses nuances de l'ultra-féminisme, du transhumanisme et de l'...philie. Pourquoi non. Ces nouveaux clivages orientent un espace qui, sans eux, n'offrirait assurément pas les mêmes avantages en termes, à la fois, de gouvernance, de contrôle social et d'optimisation des flux. Les entités qui ont conçu et monté cette opération ont, jusqu'ici au moins, réussi un sans-faute.
* Voir "Quelque part", 7 février 2013.