Et vous remarquerez que personne n'exprime le moindre dissentiment, dit l'Avocate. On ne se le permettrait pas. Panem et circenses. Sauf qu'il y a de moins en moins de pain aujourd'hui. Avec de tels jeux, il est vrai, on peut s'en passer. Plus ou moins. Combien d'argent injecté là-dedans, on ne le saura sans doute jamais: des milliards peut-être. Alors même que l'Etat fait eau de toute part: hôpitaux, prisons, enseignement supérieur, patrimoine, lignes de trains secondaires, etc. Et ces allers-retours en jet de l'administrateur direct*. Là aussi on devrait publier les montants. Sans même parler de l'empreinte carbone. On pense au phénomène Me Too, il y a quelques mois. C'est la même chose, en fait. Le même délire. La même hystérie. On crée un nuage psychique, et hop, ça démarre. Tout est disproportionné. Et à l'Elysée, la garde républicaine qui rend les honneurs. Là, carrément, ça tourne au grotesque. On pense à Caligula et à son cheval Incitatus. A lui aussi on rendait les honneurs.
*Voir "En marche (2)", 4 mai 2017.