2/07/2015

Poissons

Mao disait des révolutionnaires qu'ils évoluaient dans la population comme des poissons dans l'eau, dit le Visiteur. A partir de là, une question se pose: comment se fait-il que certaines catégories de criminels évoluent aujourd'hui en Europe comme des poissons dans l'eau? Eric Zemmour a écrit un ouvrage intitulé: Le suicide français*, dit l'Etudiante. C'est un très bon livre, je vous le recommande. Cela étant, le titre prête à malentendu. Il parle de suicide, alors que le terme qui s'imposerait serait plutôt celui de  meurtre. C'est ça, la réalité. Le livre l'explique d'ailleurs en détail. Meurtre, il est vrai, camouflé en suicide. Vos concitoyens auraient pu se défendre, dit le Visiteur. Pardonnez-moi, dit l'Etudiante. Mais quand on vous endort (ce qui, en l'espèce a été le cas: quarante ans durant, les gens ont été sous somnifères: lesquels au juste, c'est un autre débat), vous faites comment pour vous défendre? Au moins maintenant se sont-ils réveillés, dit le Visiteur. Justement, c'est ce qui inquiète beaucoup les dirigeants, dit l'Etudiante. C'est leur hantise au quotidien. A quoi croyez-vous que servent leurs lois "anti-terroristes": à combattre le "terrorisme"? Vous voulez rire. Revenons un peu en arrière, dit le Collégien. "Evoluent comme des poissons dans l'eau", dit le Visiteur. "Dans l'eau", en l'occurrence, ce serait quoi? Maintenant, dit l'Etudiante? A vue de nez, comme ça, je dirais: entre un quart et un tiers de la population. A certains endroits, même, beaucoup plus encore.

* Albin Michel, 2014.