7/15/2020

Risques

Il faut resituer ces choses dans leur contexte, dit l'Avocate. Les dirigeants, comme vous le savez, favorisent un certain nombre d'évolutions macroscopiques, évolutions qu'ils jugent positives au sens où elles servent leurs intérêts. En règle générale, les populations restent passives, elles ne réagissent pas. Mais comme toujours il existe des minorités récalcitrantes. Certains individus ou groupes d'individus n'hésitent pas à critiquer de telles évolutions, voire, quand ils en ont la possibilité, à s'y opposer. Il convient donc de les rendre attentifs aux risques auxquelles ils s'exposent en le faisant. C'est le rôle de la police et de la justice. De tels risques incluent les arrestations abusives, les sévices avant, pendant et après les arrestations, les vols d'avoirs et/ou d'ordinateurs (s'ils n'ont pas, au préalable, été mis en lieu sûr, ce qui n'est que rarement le cas), les violations du secret de l'instruction, l'interprétation tordue des textes existants, les "mesures thérapeutiques institutionnelles", etc. Ces risques n'épargnent aujourd'hui personne, tous ceux ou presque ayant affaire à la justice y sont exposés. Mais en particulier les individus susmentionnés. Les seuls, et pour cause, qui ne risquent rien sont les petits chéris. Il faut vraiment qu'ils dépassent certaines limites pour que la justice s'intéresse un peu à eux: un peu. Limites, au demeurant, qui ne cessent de reculer avec le temps. Mais ce sont les petit chéris. Les évolutions en question s'accélèrent donc mécaniquement. En ce sens, la criminalité judiciaire n'est pas un vain mot.