1/01/2020

Carlos Ghosn

Tiens, dit l'Avocate. En voilà un autre qui ne croit pas à l'indépendance de la justice (1). C'est drôle, il y en a de plus en plus. Et donc, avec raison, il cherche à lui échapper: justice, en fait, comme il le dit très bien, qui n'a de juste que le nom. C'est le cas de la pseudo-justice japonaise, mais pas seulement. On s'abstiendra ici par exemple de porter une appréciation trop précise sur la justice anglaise (non, je ne pense pas à Julian Assange). Ou ... Les médias officiels s'étranglent. Comment, vous ne croyez pas à l'indépendance de la justice? Non, on n'y croit pas. Personne, d'ailleurs, n'y croit. Vous voulez vous soustraire à la justice? A notre sacro-sainte justice? A votre justice de ..., vous voulez dire? Oui, absolument. Est-ce seulement pensable? Penser l'impensable exerce l'esprit. Il faut aussi voir à quoi ressemblent les prisons japonaises (mais aussi anglaises, ..., etc.). Il est beau, leur Etat de droit. Personne n'est au-dessus des lois, ânonne le ministre de l'Intérieur (oui, le nôtre, celui impliqué dans les violences policières de l'an dernier). Bref, enfin une bonne nouvelle. En plus, il les ridiculise. Il montre qu'il est tout à fait possible, à condition, il est vrai, d'en avoir les moyens, de leur fausser compagnie. Il crée ainsi un précédent. Contrairement à ce que beaucoup pensent, l'Etat total n'est pas tout-puissant. Il y a toujours moyen de le tenir en échec. C'est très réjouissant cette histoire.

(1) Carlos Ghosn quitte le Japon pour se réfugier au Liban.