Ils disent, la maison brûle, dit l'Avocate. Effectivement, la maison brûle. C'est l'exacte vérité. Ils sont d'ailleurs bien placés pour le savoir: les principaux incendiaires, c'est qui? Sauf qu'il n'en ont rien à faire. Ce n'est pas l'incendie lui-même qui les intéresse (après nous le déluge), mais bien l'occasion qu'il leur donne de faire des choses qu'il leur serait sensiblement plus difficile de faire autrement: accroître un peu plus encore la pression fiscale, par exemple. Et pas qu'un peu. Renforcer le contrôle social, etc. Une occasion en or, reconnaissons-le. Un don du ciel. Comme le diraient certains (et s'ils ne le disent pas, assurément ils le pensent), si la crise climatique n'existait pas, il faudrait l'inventer. Encore une fois, elle existe, elle n'a pas été inventée. Elle est sans doute même plus grave encore qu'on ne le dit. Mais si elle n'existait pas, etc. Autant dire qu'il n'entre en aucune manière dans leurs intentions de la combattre. L'idée leur en a-t-elle seulement une fois traversé l'esprit? Ils font simplement semblant. Semblant comment? On vient de le dire, vous n'écoutez pas. Ils font ainsi d'une pierre deux coups. D'une part, ils comblent leurs déficits, s'affermissent eux-mêmes en tant qu'hyperclasse, suprasociété, power elite, etc., de l'autre ils apparaissent comme des êtres moraux, oeuvrant pour le bien commun. Ce qui, comme chacun sait, correspond bien à la réalité.