12/25/2017

S'en émeuvent

La police politique a fait enlever les crèches de Noël installées en certaines mairies, dit l'Avocate. Certains s'en émeuvent, poussent de hauts cris, etc. A tort, selon moi, car cela reflète la réalité. L'actuelle société française (on pourrait en dire autant de la société allemande, suisse, italienne, etc.) n'est pas seulement post-chrétienne, mais bien anti-chrétienne. Le fait que les symboles chrétiens soient aujourd'hui proscrits de l'espace officiel me semble, dès lors, tout à fait logique et normal. La réalité s'affiche ici pour ce qu'elle est. Je préfère ça au contraire. Au moins sait-on à qui l'on a affaire. Elargissons maintenant le débat. C'est une banalité que de dire que la fête de Noël a perdu aujourd'hui son caractère chrétien. La personne du Christ, en particulier, en est complètement absente. Dans une certaine mesure, heureusement. Car, autrement, que dirait-on? A juste titre, on citerait la phrase de Marx sur la religion, point d'honneur spirituel. Rendons cette justice au régime occidental qu'il ne s'avance pas ici masqué. Il ne joue pas la comédie. Pour une fois au moins, il n'est pas hypocrite. La phrase de Marx s'applique, en revanche, très bien aux églises établies, celles qui ressortent le petit Jésus au moment des fêtes, mais pour le reste, sur un certain nombre de sujets dits sensibles, tiennent le même discours exactement que l'Etat anti-chrétien, Etat qu'elles servent avec un zèle qui fait plaisir à voir (ce qui en soi n'est pas une nouveauté).