C'était l'autre jour sur France Culture*, dit le Collégien: ils parlaient de ... C'est quand même bizarre, disait une habituée. Souvenez-vous des boat people, il y a une quarantaine d'années. En France, on en a accueilli près de 200'000: 200'000! Tout le monde, à l'époque, était pour, c'était même l'union sacrée. On était très content d'agir ainsi. Par la suite, d'ailleurs, on ne s'en est jamais repenti. Comparez avec aujourd'hui. A votre avis, pourquoi un tel changement d'attitude? Un tel retournement? Comment l'expliquer ? Vous avez une idée ? Moi, honnêtement, non. J'ai beau chercher, je ne vois pas. C'est ce qu'on appelle une question rhétorique, dit l'Avocate. Cette personne connaît naturellement la réponse, mais fait semblant de ne pas la connaître. Elle pense, à juste titre d'ailleurs, que c'est mieux ainsi pour elle. Mais elle pose une question. La réponse est dans la question. Continuons, dit l'Ethnologue. On entend souvent dire: comment endiguer ce flot? Par quels moyens? S'il vous plaît, éclairez un peu ma lanterne, etc. Voilà ce qu'ils disent tous, voilà ce qu'on entend. Tout le monde, en réalité, sait très bien ce qu'il faudrait faire, ce n'est pas en soi un problème. Mais si quelqu'un développait un peu ce point, il signerait son propre arrêt de mort: civile, financière, sociale, etc. Les gens s'interrogent donc: comment faire? Vous avez une solution? Toujours l'air perplexe, en regardant l'interlocuteur bien en face.
* 26 avril 2015, 11-12 h.