7/20/2014

Ce que toi

Et pendant ce temps, à l'Est, les mêmes s'activent pour faire monter la tension, dit le Collégien. Ils tiennent des discours agressifs, multiplient les provocations, massent des troupes le long de la frontière, prennent des sanctions, etc. Peut-on être plus bête. Ils ont de vrais ennemis qu'ils choisissent de ne pas combattre (un, au moins, gros comme une maison), s'en inventent, en revanche d'autres, imaginaires, qu'ils combattent avec acharnement. Ils ont perdu tout sens des réalités. Si c'est ça l'Europe… A ton point de vue, peut-être, dit l'Ethnologue. Mais au leur, non. Eux ne pensent pas l'Europe de la même manière que toi. Ce que toi tu appelles l'Europe, pour eux ne signifie rien. De même, ce que toi tu désignes comme étant l'ennemi, pour eux est l'ami, et inversement. Leurs petits chéris sont leurs petits chéris*, tu ne peux rien y changer. Ils sont ainsi faits également qu'ils ont réellement aujourd'hui besoin d'une guerre, et d'une guerre à l'Est. Toi peut-être pas, mais eux oui. On en vit aujourd'hui les préliminaires.

* Voir "Les petits chéris", 30 avril 2011.