5/18/2014

On peut très bien

A l'instar de toutes les idéologies, le mondialisme fonctionne comme "logique de l'idée", dit l'Ethnologue. Ce fonctionnement a été décrit en détail par Hannah Arendt dans le treizième et dernier chapitre des Origines du totalitarisme. On part d'une idée donnée ou d'un certain nombre d'idées pour en déduire les conséquences, avant de passer aux conséquences des conséquences, puis aux conséquences même de ces dernières, etc. On ne sait pas toujours où cela mène, mais parfois assez loin. Parfois aussi la réalité se venge, ce qui contraint les dirigeants à faire appel à la police. Je résume, bien sûr. Le mondialisme est un ensemble complexe, il comprend quantité d'éléments disparates, parfois même contradictoires entre eux. La théorie du genre, entre autres, y occupe une place importante, mais elle coexiste avec l'idée suivant laquelle l'... est une grande civilisation, plus grande encore que la civilisation chrétienne; un modèle, bien sûr aussi, de tolérance, d'aménité, etc. Les raisons pour lesquelles les dirigeants favorisent, comme ils le font, l'… sont connues de tous, je n'y insiste pas*. L'ennui est que l'… n'a que peu de rapport avec la théorie du genre, si même il ne lui est pas complètement antinomique. Il en résulte un certain nombre de tensions, comme on l'a vu récemment en France. On ne peut pas tout vouloir et son contraire: et le patriarcat, et le matriarcat. A un moment donné il faut choisir. On pourrait aussi ne vouloir ni l'un ni l'autre, dit le Collégien: ni le patriarcat, ni le matriarcat. On peut très bien ne pas être mondialiste, dit l'Ethnologue.

* Voir "Soumission", 23 décembre 2009.