9/11/2007

Conflits de basse intensité

Ils commémorent aujourd'hui le 11 septembre, dit l'Auditrice. Le Politologue est intervenu aujourd'hui à l'Emission. Il a dit que le 11 septembre marquait la fin du XXe siècle et le début du XXIe. L'ère des grandes guerres est aujourd'hui terminée. En lieu et place on assiste au développement de nouvelles formes de guerres, les "conflits de basse intensité". Le Politologue en tire certaines conclusions pratiques. Il en appelle d'abord à une restructuration de l'armée, en fait à son abolition pure et simple. D'après lui, elle ne servirait plus à rien, sauf, éventuellement, en tant que force d'appoint dans le cadre de missions de maintien de la paix, celles de l'ONU, de l'OTAN, etc. Mais c'est tout. Le Politologue plaide en outre pour un renforcement de la guerre contre le terrorisme. Le terrorisme, dit-il, est aujourd'hui la principale menace pesant sur la civilisation; il importe donc de le combattre avec détermination. Un certain nombre de mesures s'imposent: accroître le nombre des écoutes téléphoniques par exemple. On fait déjà beaucoup dans ce domaine, mais cela reste encore insuffisant. Pensez donc, explique-t-il, on ne sait toujours pas ce que faisait l'Epouvantail l'avant-veille du 11 septembre, ni non plus où et avec qui il a passé la soirée du 10, si c'était avec sa copine ou quelqu'un d'autre. De tels dysfonctionnements sont intolérables. Lui-même, le Politologue, se propose de lancer prochainement un grand programme de recherche à ce sujet. Une cinquantaine de chercheurs de haut niveau seront mis à contribution. Ils auront naturellement accès à toutes les archives, aussi bien privées que publiques. Mais ils seront aussi seuls à y avoir accès. On ne lésinera pas non plus sur les moyens. Le Parlement sera prochainement appelé à se prononcer à ce sujet. On a ainsi bon espoir de connaître un jour la vérité. L'opinion légitimement inquiète saura enfin ce que l'Epouvantail tramait l'avant-veille du 11 septembre. Et aussi bien sûr le 10, veille des attentats.