7/23/2007
Le bon côté des choses
Il y a deux espèces de catastrophes, dit l'Ethnologue. Celles qu'on aime, de très loin les plus nombreuses, et les autres, celles qu'on aime moins, voire, à la limite, pas du tout. La pire des catastrophes, tu la connais. Ce serait une prise du pouvoir par l'Epouvantail. Là, vraiment, ce serait la fin du monde. L'humanité n'y survivrait pas. Mais c'est un cas extrême. Les autres catastrophes, à y regarder de près, ne sont pas vraiment des catastrophes. Certaines d'entre elles ont même quelque chose de réjouissant. As-tu vu par exemple l'espèce de jubilation du Journal chaque fois qu'il est question du réchauffement climatique? Chaque fois, j'exagère un peu peut-être. Ce n'est pas toujours le cas. Mais assez souvent quand même. Tout est dans le ton, une petite musique en sourdine. Ca commence par un rappel à l'ordre, toujours le même, d'ailleurs, ce qu'ils appellent le sens d'histoire. De toute façon, disent-ils, c'est inéluctable, nous n'avons pas le choix. Préparons-nous y donc, apprenons à vivre avec. Cette consigne s'applique à toute espèce de calamité: drogue, insécurité, etc. Mais en particulier à ce dont nous parlons, le réchauffement climatique. On te montre ensuite le bon côté des choses. Par exemple, explique le Journal, il y aura des palmiers à 2000 mètres. Voyez votre bonheur: des palmiers à 2000 mètres. Vous n'êtes quand même pas contre les palmiers à 2000 mètres? Des tas d'animaux venus du Sud viendront par ailleurs nous dire bonjour. C'est plutôt sympathique comme démarche. Tant pis s'ils sont porteurs de parasites. Et ainsi de suite. Finalement on se demande pourquoi il faudrait combattre le réchauffement climatique. Vous le savez, vous, peut-être?