3/10/2025
Avoirs
Les avoirs russes ne sont bien sûr qu'une première étape, dit le Visiteur. L'étape suivante, vous l'avez compris, c'est votre propre avoir à vous. De temps à autre, comme ça, on les voit tâter le terrain. Ainsi, quand ils parlent de supprimer la monnaie fiduciaire, ce qu'ils font désormais régulièrement. Ou encore, comme on l'a vu récemment au Canada, quand il bloquent les comptes de personnes leur posant des problèmes (en l'espèce des syndicalistes). Dans le même contexte, on pourrait aussi mentionner l'article 47 de la loi française de programmation militaire 2024-2030, qui permet aux autorités de réquisitionner les personnes et les biens. Sauf que là on va beaucoup plus loin: je parle des avoirs russes. Assurément, s'ils le font, ils prennent des risques. Non seulement ils violent le droit international et le droit tout court, mais ils se délégitiment aux yeux du monde entier. Personne ne leur fera jamais plus confiance. En ce sens, cela relève de "l'instinct de destruction" (Freud). Mais ils n'ont pas le choix. Endettés comme ils le sont en raison de leurs dépenses devenues hors contrôle (pour acheter la paix civile, notamment), il leur faut impérativement trouver de nouvelles recettes. A eux seuls, les avoirs russes ne suffisent pas à régler le problème. Mais leur saisie crée un précédent. C'est un test de faisabilité. Les dirigeants pourront ensuite s'attaquer à ce qui est leur véritable objectif: l'épargne privée. Ces gens ne connaissent aucune limite. Il n'y a que la réalité elle-même, un jour, qui les arrêtera.